« Sous les cendres, les braises sont encore chaudes. Le feu de l’injustice brûle encore. » « nous avons le désir de tendresse et de paix », « Nous demandons la capacité de pleurer, de briser la glace de nos indifférences.. Que la pluie de nos larmes éteignent le feu »
Sans oublier des références aux troubadours, à l’Occitanie et à ses valeurs
« les rames de laurier qui pourraient reverdir ».
La célébration religieuse fût ponctuée du « Nòstre paire » du XIIIème siècle et d’un « Boièr » des plus émouvants
Xavier Vidal, Claude Roméro, et d’autres jouèrent de la musique. Le Se Canta fût entonné avec ferveur par l’assistance. L’émotion était immense. Et surprise, comme une cerise sur le gâteau de cette belle journée : Claudi Marti était là et chanta … Montségur … et le refrain repris par une grande partie de l’assistance :
Sabènt çò que viure vòl dire,
Cinc cents èretz a Mont Segur
Segur i sètz darrièr l’asuèlh ! »
Le succès de cette grande journée est à mettre au crédit de l’association Convergéncia Occitana de Toulouse qui a su convaincre Jean Marc Eychenne de l’importance d’une telle cérémonie.
En repartant de Montségur un des prêtres officiant de la cérémonie nous confia que le geste de l’évêque d’Ariège ne fait pas l’unanimité dans l’ensemble des fidèles.
Un ami occitaniste, présent à la cérémonie nous fit cette remarque un tantinet ironique et cependant très juste « - Maintenant que l’Église l’a fait, l’État Français demandera-t-il pardon pour tout le mal qu’il nous a fait depuis tant de temps ? ». Je crois que nous connaissons tous la réponse …
Que ce soit aujourd’hui dans le cadre de l’État français ou demain dans celui d’une Occitanie indépendante et fédérale, cette journée doit nous convaincre de la nécessité impérieuse de promouvoir inlassablement les valeurs de la laïcité gages de la liberté de conscience pour chacun d’entre-nous.
Gèli Grande
Un des membres de la délégation du PNO