Rappel historique
L'Occitanie est une nation, dont le territoire a été au cours de l'histoire, par alliances ou par la force des armes, annexé par d'autres nations. Ce territoire est actuellement administré par les états français, italien et espagnol sur le plan politique, économique, social et culturel.
Force est de constater que la nation occitane a toujours été impliquée bon gré mal gré dans la construction européenne initiée par le Traité de Rome en 1957.
Durant les premières décennies de mise en place du Marché Commun qui devait aboutir à l’Union Européenne d’aujourd’hui (2013), le Parti de la Nation Occitane a longtemps été hostile à toutes formes d’intégration européenne.
Le Parti de la Nation Occitane revendique, la création sur le territoire occitan d’une République fédérale occitane, souveraine, membre de l'Union Européenne et de l’ONU
Pour le Fédéralisme
Etant par principe pour un fédéralisme interne à la nation occitane, le PNO se prononce aussi dans l’état actuel des choses pour une fédéralisation de la République française sur des bases ethno-culturelles ainsi que pour un fédéralisme européen.
Au sein de l'Union Européenne, la dimension ethnoculturelle doit être véritablement prise en compte plutôt que celle des Etats-nations reflets de nombre d’impérialismes.
Oeuvrant pour la paix, le PNO, soutient et soutiendra les aspirations des nations encore sans Etat, qui veulent et voudront tout à la fois retrouver leur liberté et intégrer une Europe fédérale de tous les peuples.
L’Occitanie, est historiquement une terre de passage et d’ouverture qui n’a pas vocation à vivre en autarcie. Au sein d’une Europe dans laquelle elle serait reconnue elle aurait des relations avec toutes les autres nations d’Europe que celles-ci soient membres de l’Union Européenne ou pas.
Pour un Etat Occitan membre de l’Union Européenne
Le Parti de la Nation Occitane est favorable à une construction européenne raisonnable, car l’Occitanie est de fait dans l’Europe et dans la zone euro et ses intérêts sont mal défendus par la France, l’Italie ou l’Espagne qui la colonise. Le fait d’être indépendants nous permettrait de défendre nous-mêmes nos intérêts.
Quel élargissement de l’Europe ?
L’idée européenne telle qu’elle est conçue par ses plus fervents adeptes correspond plus à des critères géographiques qu’ethno-culturels, car certaines ethnies possédant leur Etat ont un prolongement hors d’Europe (anglais, espagnols et français).
Certains pays qui pourraient déjà en faire partie n’en sont pas (encore) membres ou ne veulent pas en faire partie.
Ceci pose le problème de la taille de l’Union Européenne et du nombre de ses membres dans le futur. Il serait bon que l’Union Européenne dise clairement qui en fera partie lors des prochains élargissements et qui bénéficiera seulement d’un accord de partenariat (ex : La Turquie)
L’Europe est un espace de paix. La Paix ce n’est pas un protectionnisme illusoire et un repli sur soi fauteur de guerre commerciale et de régression du niveau de vie, c'est la redéfinition des relations économiques internationales sur des bases équitables pour une plus grande solidarité et une meilleure compréhension entre les peuples d’Europe et du monde.
L’Europe est aussi une terre d’asile et d’accueil pour les immigrés en provenance des pays qui n’en font pas partie. Les vagues actuelles d’immigration clandestine vers le supposé Eldorado européen proviennent surtout de l’Afrique du Nord et de l’Afrique sub-saharienne.
Pourtant, ces pays reçoivent une aide économique des pays européens qui devrait contribuer au développement et fixer les populations chez elles. Mais cette aide est trop souvent détournée par les élites corrompues au pouvoir.
Par ailleurs, il serait illusoire de croire que l’arrêt du pillage des ressources naturelles de ces pays par les compagnies des ex-pays coloniaux mettrait un terme à l’immigration.
De plus en plus, les Européens sont remplacés par les Chinois pour exploiter ces ressources. Un impérialisme en remplace un autre. Il est donc tout aussi irréaliste de prôner une immigration zéro que de promouvoir une immigration choisie dite de travail.
Nous devons admettre que l’immigration extra-européenne légale ou clandestine va perdurer même si les conditions du marché du travail européen sont loin d’être optimales pour les nouveau-venus.
Nous ne devons pas pour autant renoncer :
- à des politiques réalistes d’aide au retour de ces immigrés dans leurs pays d’origine,
- à exercer de fortes pressions pour une meilleure gouvernance dans ces pays,
- ainsi qu'à forger des rapports économiques moins inégaux.
Les politiques d’intégration des immigrés extra-communautaires doivent se mener en concertation entre les instances européennes et les états. C’est ce qu’on appelle la souveraineté partagée. Cette intégration passera notamment par la connaissance ou l’apprentissage par les immigrés et leur famille de la langue du pays d’accueil ou de sa communauté autonome selon le cas et si possible par l’emploi salarié légal.
Les institutions européennes
Le PNO constate qu’il y a aujourd’hui dans l’Union Européenne un grave déséquilibre entre les 3 institutions ci-après :
1 – Le Conseil des chefs d’Etats européens
2 – La Commission Européenne et
3 – Le Parlement européen
Les députés européens peuvent rejeter les décisions de la Commission Européenne, mais ils ne peuvent en faire autant pour les décisions du Conseil des Chefs d’Etats.
Pour remédier à ce déficit démocratique qui explique en partie seulement le faible taux de participation des citoyens aux élections européennes le PNO propose :
- La suppression de la commission européenne et son remplacement par un Président de l’Union Européenne élu au suffrage universel, un Premier Ministre et un gouvernement européens responsables devant le Parlement Européen composé d’une chambre des députés européens ayant le pouvoir de légiférer et d’un Sénat Européen sur le modèle de la RFA (Bundesrat) élu au suffrage universel.
Favorable à une construction européenne raisonnable, le Parti de la Nation Occitane entend voir les décisions bureaucratiques prises au nom des peuples limitées au maximum, en vertu du principe de subsidiarité : Les peuples doivent être consultés sur tous les sujets d'envergure engageant leur destinée par référendum.
Quel modèle économique européen ?
Pour le Parti de la Nation Occitane, même si l’Europe ne se limite pas à une zone de libre-échange, il convient de ne diaboliser ni le libéralisme ni le dirigisme en matière de politique économique mais de se servir des deux en fonction des circonstances.
Il faut garantir la solvabilité du système bancaire en accord avec tous les partenaires européens membres de la zone euro et veiller à ce que la Banque Centrale Européenne incite les banques à soutenir la création des entreprises et finance les investissements des PME,
des PMI et des TPE (très petites entreprises). L’objectif est d’arriver à terme à une union bancaire. De plus, il importe de faire de la monnaie unique un outil de politique économique et de tendre vers une harmonisation fiscale.
PNO, 12 mai 2013