Amics
En ce jour du 11 septembre 2012, nous avons eu la chance de vivre en direct une page de l'Histoire.
Nous avons vu, de nos yeux vu, le peuple catalan se lever massivement à Barcelone (et aussi paraît-il dans d'autres villes de Catalogne) pour réclamer ce que nous-mêmes revendiquons bien timidement de ce côté-ci des Pyrénées : UNE NATION !
Alors, peu importe la bataille des chiffres, les manipulations médiatiques (de la désinformation à la non-information : évènement passé directement aux oubliettes dans les journaux les plus hostiles aux Catalans), 2 millions de manifestants indépendantistes selon les organisateurs, 1,5 millions tout au plus selon la police, plusieurs dizaines de milliers de citoyens espagnols de la Communauté de Catalogne protestant contre la crise et récupérés par quelques ultra-nationalistes Catalans sans scrupules selon la presse Française (enfin, c'est peu ou prou ce qui a été relayé ici par les quelques malheureuses feuilles-de-chou qui ont discrètement évoqué cette manifestation).
Peu importe les basses manœuvres, les tentatives d'intimidation, la collusion manifeste des Etats français et espagnol qui ont mis des bâtons dans les roues à ceux qui ont voulu traverser la frontière pour venir manifester leur solidarité dans cette marche vers la liberté aux côtés de nos frères catalans en Espagne.
Peu importe tout cela car aujourd'hui, nous autres du Partit de la Nacion Occitana savons avec certitude que nous avons raison.
Plus que jamais, l'aliénation du peuple Occitan nous a sauté à la figure telle un camouflet ce mardi 11 septembre 2012, par la détermination du peuple Catalan : "Dehors, le drapeau Espagnol ! Je suis catalan, pas espagnol ! Catalogne, nouvel Etat d'Europe !
Que veulent ces gens ? Une nation à eux !"...
Pour une fois, nous autres du Partit de la Nacion Occitana n'étions pas hors-sujet, obligés comme bien souvent d'adoucir les angles de notre discours pour ne pas faire peur au citoyen lambda bien assis sur ses préjugés. Là-bas, à Barcelone, ils étaient peut-être 2 millions à dire tout haut ce que l'on nous impose de chuchoter tout bas. Là-bas, nous avons pu scander haut-et-fort, sans retenue : IN-DE-PEN-DANCE ! Enfin... en catalan, évidemment. Et ça, ça nous a fait chaud au cœur.
Paradoxalement, ce fut en même temps une grande tristesse en pensant que nous n'aurions pas pu le faire, et nous ne l'avons pas fait, de peur de passer pour des extra-terrestres ici même, chez nous, à Toulouse ce fameux 31 mars où nous défilions pour la défense de la langue Occitane (les consignes : "mettez en sourdine vos slogans indépendantistes : ils sont ici hors-sujet !").
Alors... Long est le chemin avant que les habitants d'Occitanie descendent à leur tour dans nos villes en scandant de tels slogans ouvertement indépendantistes.
Mais une chose est sûre : nous avons plus que jamais l'immense charge de leur ouvrir la voie. C'est une responsabilité lourde à porter : j'espère que nous saurons nous en montrer dignes."
Jeròni Piques