" Fichez-moi le camp canailles, fichez-moi le camp d’ici …!
Nous l’avons chanté et dansé cette nuit du dix mai …
Est-ce le printemps des peuples de France qui commence ?
Sans doute, les nouvelles perspectives économiques, culturelles et politiques sont très intéressantes ; le temps du découragement et de la résignation s’achève pour beaucoup qui vont oser à nouveau espérer, rêver, vouloir, faire.
Mais il serait vain d’attendre trop de ce nouveau pouvoir français. Ses plus belles promesses n’ont pu être prononcées que parce que les mouvements autonomes des peuples avaient posé leurs revendications. Et ces revendications se heurtent encore à une limite claire : le nouveau pouvoir français veut garantir l’unité « nationale ».
Bien en deçà de cette limite, les contradictions persistent.
Beaucoup de nos revendications, acceptées pour le principe, n’aboutiront en fait que si le mouvement les porte suffisamment haut, si la volonté populaire les affirme.
Et personne d’autre ne fera ce travail à notre place : ni les militants les plus sincères des partis français, ni bien sûr les notables des mêmes partis.
Le printemps de notre peuple sera ce que nous en ferons, dans les luttes nouvelles. Nous, nationalistes, avec les outils que nous nous donnons pour ces luttes "
Sans faire d’anachronisme, il y a peut-être des leçons à en tirer 40 ans après...
Jean-Pierre Hilaire