Le Parti de la Nation Occitane et la crise de l’agriculture
À cette crise s’ajoutent les mesures prises par le gouvernement pour prévenir la propagation de la grippe aviaire qui touchent particulièrement les éleveurs de volaille indépendants, nombreux en Occitanie.
Cette crise n’est pas nouvelle et les responsables sont connus
Au niveau français :
Les gouvernements qui se sont succédé, de droite comme de gauche, ainsi que la FNSEA, la MSA, les banques et la grande distribution pour n’en citer que quelques-uns.
Au niveau européen :
La libre concurrence faussée par l'inexistence d'une Europe sociale et fiscale.
Le Parti de la Nation Occitane dénonce :
* le choix d'une agriculture "productiviste", grande consommatrice d’énergie et d’eau, qui fait de beaucoup d’agriculteurs des salariés, sans pouvoir de décision, des grands groupes de l’agro-alimentaire,
* l’incitation à la monoculture "intensive" et au mono-élevage d'où des problèmes de maladies, parasites.
De plus, l’agriculture intensive épuise les sols et diminue les rendements.
* l’incitation à l'agrandissement des surfaces en espérant d’hypothétiques économies d'échelle,
* l’endettement excessif des agriculteurs,
* les encouragements à l'exportation (exemple : le porc) alors qu'un développement de l’agriculture occitane et l’utilisation de circuits courts pourraient éviter beaucoup d’importations.
Comment rééquilibrer la balance des échanges ?
Chercher à concurrencer les pays à bas coût est mission impossible.
Le créneau de l’agriculture occitane devrait être celui des produits de qualité.
La recherche de l’harmonisation sociale et fiscale dans l’Union européenne devrait rétablir une saine concurrence et mettre un terme au dumping.
L’agriculture biologique doit être encouragée et a toute sa place aux côtés d’une agriculture raisonnée.
Des solutions existent pour cultiver des céréales qui consomment moins d’eau comme le sorgho pour remplacer le maïs.
L'élevage intensif et hors sol contribue :
* à déséquilibrer la balance du commerce extérieur par l’achat d'aliments importés,
* à affamer l'humanité en utilisant pour l'élevage de bonnes protéines qui auraient pu nourrir les hommes.
* Il faut mettre un terme à la surproduction de lait d'une qualité inférieure et revenir à des races de vaches autochtones, plus adaptées à leur environnement. Les éleveurs bovins qui s'en sortent le mieux sont ceux qui produisent un lait de qualité et le transforment directement.
* Il est préférable de privilégier l’élevage des ovins et des caprins, répandu en Occitanie, pour se prémunir des risques potentiels de cancer liés aux facteurs de croissance du lait de vache.
* Les éleveurs indépendants de volailles qui pratiquent un élevage extensif de qualité ne doivent pas être les victimes du vide sanitaire décrété par le gouvernement dont les grands groupes de l’agro-alimentaire ne souffrent guère.
Ces derniers favorisent l’exode rural et la désertification des campagnes.
Si les régions occitanes avaient plus de pouvoirs, notamment une certaine maitrise de leur agriculture, il apparaitrait comme une évidence que les agriculteurs occitans n’ont pas les mêmes intérêts que ceux du Nord de la France.
JP Hilaire