Le Parti de la Nation Occitane soutient et s'engage auprès de Christian Troadec pour l'élection présidentielle de 2017.
Ci joint la dernière "lettre" de Christian Troadec et son dernier "communiqué".
Vous pouvez suivre et accéder à l'ensemble de sa campagne en allant sur le site : Troadec 2017
La lettre de campagne n°8
Manuel Valls dans la course à l’Élysée : mais pour faire quelle politique ?
Manuel Valls quitte Matignon et veut devenir président de la République. C’est, après la décision de François Hollande, la fin d’une époque et de plusieurs années de politique qui auront été autant d’occasions manquées.
Cette politique aura été marquée par un entêtement à mettre en place une pseudo réforme des collectivités territoriales qui a débouché sur une carte des régions, grotesque, ignorante des réalités humaines, historiques et culturelles. La Bretagne n’a pas été réunie, l’Alsace n’existe plus…la liste est longue.
Grâce à Manuel Valls nous voilà donc avec une loi dite NOTRe qui s’est faite sans aucune transparence, et sans concertation. Les collectivités territoriales, notamment les petites communes, se retrouvent dans une situation critique et soumises à des décisions imposées par le pouvoir central. C’est sans parler de l’incapacité dont a fait preuve l’exécutif durant ce quinquennat pour réformer efficacement la fiscalité des collectivités, pour leur donner un peu d’air.
Aujourd’hui ce sont elles que l’on accuse de dépenser trop, d’embaucher trop alors qu’elles se démènent pour gérer des affaires dont l’État se débarrasse sans leur transférer les moyens nécessaires pour s’en occuper.
Les inégalités territoriales qui se creusent viennent s’ajouter aux inégalités sociales qui se creusent elles aussi. Les mêmes personnes en sont souvent les victimes.
Manuel Valls a t-il l’intention de poursuivre comme président le travail commencé comme premier ministre, comme par exemple la loi travail ?
Si c’est son intention cela signifie qu’il ne nous proposera rien de nouveau, rien qui donne à ce pays l’oxygène dont il a besoin au plus près des territoires. Cela signifie qu’il ne fera rien pour donner à ce pays la chance de se décentraliser vraiment.
Cela signifie qu’il ne tiendra pas la promesse que son parti fait depuis des années, avant même qu’il en soit membre, de donner aux langues régionales un vrai statut.
Cela signifie qu’avec Valls et les autres, de droite et de gauche, on prend les mêmes et on recommence, laissant à l’extrême droite tout le loisir de prospérer.
Christian Troadec
Communiqué : Après le renoncement de François Hollande
L’échec du système nous oblige à refonder totalement nos institutions
François Hollande vient de renoncer à se présenter à sa propre succession. Cet événement montre l’échec de nos institutions. Il indique qu’une immense recomposition est devenue nécessaire.
En l’espace de dix jours trois personnages politiques de premier plan sont passés à la trappe. Ce n’est qu’un début.
En effet depuis quelques mois les analystes ont tout faux. Ceux qui hier devaient, à coup sûr, être sur le devant de la scène disparaissent. Les sondeurs et les sondages sont déboussolés. Les victoires annoncées un jour sont démenties dès le lendemain, les leaders incontestés d’aujourd’hui seront contestés demain. Bref nous sommes dans une crise politique profonde.
Ceux qui comme nous, les décentralisateurs, les régionalistes estiment, que le centralisme est un étouffoir, qu’il asphyxie les régions et les territoires, doivent se préparer à participer à la recomposition qui s’annonce. Pour nous celle-ci doit aller jusqu’à la mise en place de nouvelles institutions, d’une VIe République.
Accès cadenassé
Ceux qui croient que l’élection présidentielle sera le terme et la solution à cette crise, se trompent.
L’accès à la candidature pour la présidentielle est cadenassé par des règles nouvelles, que ce soit sur le plan juridique ou médiatique. Il s’agit d’empêcher l’émergence d’idées nouvelles.
Le système est en train d’exploser.
Certains prétendent que la primaire à droite a réglé les problèmes d’un camp. Qui peut y croire alors même qu’un candidat du centre se prépare à se présenter pour la quatrième fois ? Qui peut y croire alors que la droite ne sait plus comment contenir l’extrême droite qui la grignote. Quant à la gauche elle n’aura pas de primaires. Le PS lui fera sa primaire et provoquera encore plus de tentatives de candidatures autonomes.
Libérer les signatures
La règle des 500 signatures accompagnée d’une monopolisation des médias par une poignée de candidats va provoquer encore de nouvelles frustrations. De François Bayrou en passant par Emmanuel Macron, le PS et la gauche de la gauche… ceux qui s’inscrivent dans une démarche de progrès social seraient bien inspirés de desserrer le carcan jacobin et permettre pour une fois – en laissant les élus libres de leur signature – l’émergence d’une candidature inédite défendant les régions.
La recomposition politique dans laquelle nous nous inscrivons devra déboucher sur une République nouvelle, décentralisée. Elle donnera de vrais pouvoirs aux régions et aura pour objectif de ramener le débat politique au plus proche des citoyens et des territoires. Il est des femmes et des hommes, en Bretagne, en Alsace, en Corse, au Pays Basque, en Occitanie… qui refusent que l’histoire de nos régions s’analyse simplement un jour en termes de chance manquée.
Si nous ne prenions pas conscience de la nécessité de cette refondation nous préparerions inévitablement, un jour ou l’autre, le terrain à une victoire de l’extrême droite.
Christian Troadec
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